Saviez-vous que le corps humain est constitué de plus de 600 faisceaux musculaires, qui se contractent constamment pour aider à contrôler les mouvements ? La difficulté à marcher est très courante chez les personnes atteintes de sclérose en plaques (SEP). Mais attention ! Le handicap n’est pas systématique et présenter des troubles moteurs n’est pas forcément synonyme de perte d’autonomie.
Troubles moteurs : comment se manifestent-ils ?
Les dommages aux nerfs qui aident à contrôler les muscles peuvent, avec le temps, entraîner faiblesse, spasmes et raideurs musculaires - quelle est la différence ? Une faiblesse musculaire se produit généralement lorsque les muscles ne sont plus sollicités, en raison de symptômes tels que la fatigue ou la douleur.
Cela se distingue de la raideur musculaire et des spasmes, également connus sous le nom de spasticité. Les spasmes musculaires sont des mouvements brusques involontaires. Par exemple : le pied butte sur le sol, ou encore la jambe bouge la nuit, ce qui rend le sommeil plus difficile.
Vous pouvez aussi sentir des fourmillements, une impression de brûlure, d'engourdissement ou d'insensibilité.
« Si mes troubles s’aggravent, cela veut dire que je vais devoir utiliser un fauteuil roulant ? » Pas forcément ! Il est difficile de prévoir l’évolution de votre maladie car chaque individu est un cas unique11. Gardez en tête que l’important est de pouvoir vous déplacer et de ne pas vous priver, par exemple, du plaisir d’une sortie avec votre entourage - le fauteuil est juste un moyen pour y parvenir10,11.
Adapter votre quotidien pour mieux contrôler vos troubles
En cas de troubles moteurs, un spécialiste de la rééducation fonctionnelle (kinésithérapeute, ergothérapeute, etc.) évaluera avec vous les différents symptômes de votre maladie et leurs conséquences sur votre vie quotidienne.
- Son objectif ? Mettre en place et coordonner un programme de rééducation qui vous est spécifique.
- Son but ? Alléger les conséquences physiques, psychologiques et sociales de la SEP en tentant de préserver au maximum vos capacités physiques, votre motricité et votre autonomie fonctionnelle…
- Quelles mesures un tel programme englobe-t-il ? Des mouvements et des exercices ; des mesures éducatives ; du soutien et des conseils ; des aménagements de l’environnement ; la mise à disposition de ressources et d’aides techniques.
L’activité physique aide à préserver votre autonomie
L’activité physique ne se résume pas à la seule pratique sportive. Passer l’aspirateur, se rendre au travail, faire les courses ou tout simplement se promener constituent une activité physique.
Si vous êtes fatigué.e, vous pouvez penser que votre maladie évolue et donc ralentir votre activité physique. Le résultat ? Vos muscles vont moins travailler et une faiblesse musculaire va se développer. Vous serez alors plus fatigué.e…
Il est nécessaire au contraire de mener une vie active et de maintenir autant que possible votre autonomie. Il est d’ailleurs recommandé de commencer à faire de l’exercice le plus tôt possible après avoir reçu un diagnostic de SEP. N’hésitez pas à vous faire aider par votre entourage pour maintenir cette activité ! Cela vous permettra de sortir de ce cercle vicieux « fatigue – inactivité – perte de tonus musculaire – fatigue… ».
Certaines règles sont tout de même à respecter : ne pas s’entraîner durant une poussée, aller à son rythme et choisir une activité adaptée.
Découvrez quelques-unes de nos astuces que vous pouvez utiliser pour créer une routine de remise en forme efficace.
- Besoin de motivation ? Remplissez la bibliothèque de votre smartphone avec vos podcasts ou vos musiques préférés. C'est un excellent moyen de garder votre esprit occupé tout en activant vos muscles !
- Vous préférez le plein air à une salle de sport ? Essayez de faire de l'exercice le matin quand il fait plus frais.
- Pensez à vous hydrater pendant une longue marche ou une randonnée.
Même avec une SEP, une vie heureuse et bien remplie peut être possible